Quand Mai s’achève cela fait presque deux mois que je savonne toutes les semaines... Une moyenne de trois recettes, trois savons, à chaque fois des moules et des formes différents, des huiles diverses et variées, des argiles et pigments naturels, des fleurs, du chocolat, du miel, des graines... Je savonne dans la cuisine, sur la terrasse, dans le camion... « Les chats, le chien, allez vous balader pour ne pas respirer les vapeurs de soude caustique... »
Masque, blouse, gants, j’ai la panoplie du petit chimiste et j’ai vraiment l’impression de jouer à l’apprenti sorcier. Je conçois, j’imagine, je projette le futur savon. Parfois le résultat obtenu est... comment dire... Inattendu ? Inespéré ? Époustouflant ? Décevant ? Décalé ? J’ai besoin de Faire, d’essayer, d’apprendre, d’entreprendre, je sens bien que la méthode (y-en a t-il seulement une ?) est brouillon mais j’ai une boulimie de savonnerie. Peut-être le contexte de ce printemps 2020 n’y est pas étranger...
Pour ce savon j’ai souhaité utiliser la poudre d’indigo... Dans le but d’obtenir de belles nuances de... BLEU !!!! Arfffff... c’est dans ces moments là que l’on se rend compte de ses limites et de son statut de débutant. L’objectif du marbrage était un dégradé, plutôt réussi même s’il est déséquilibré du fait de la forme du moule. L’objectif de la couleur était donc un dégradé de BLEU... mais qui mélangé aux huiles bien trop jaunes a donné un VERT ! Élémentaire me direz-vous... Pas tant que ça, car la saponification a plus d’un tour dans son sac et peut réserver bien des surprises au magicien qui tient la baguette.
Bref, pour moi ce savon est un échec, mais attention, il est surgras, enrichi en lait de chèvre et il lave, de plus son visuel plait beaucoup à certains. Donc échec ou réussite ?
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